2016-06-06 | La corruption remporte haut la main les élections municipales de Beyrouth
« Je sens dans Saad l’odeur de Rafic Hariri, cela constitue une raison suffisante pour voter pour la liste qu’il soutient » (un électeur).
Si la démocratie pouvait s’exprimer, elle aurait demandé aux Beyrouthins : « A quoi je sers, moi, si c’est pour asseoir au pouvoir, en passant par les urnes, la vieille classe politique corrompue ? Un tel résultat est généralement le fait des régimes totalitaires. » Oui, la capitale a reconduit aux élections municipales la coalition des vieux partis politiques, dont la « Liste des Beyrouthins », qui a remporté le scrutin en mai dernier, est le pur produit. Annoncée depuis la Maison du Centre, le fief du chef du Courant du futur, Saad Hariri, la liste était composée des représentants des forces dirigeantes, qui se sont distribué les vingt-quatre sièges municipaux (1).