C’est l’histoire, assez simple en fait, d’une terre à plusieurs peuples, et qui n’appartient qu’à Dieu. Plusieurs peuples, ou plutôt deux, cousins de surcroît, qui à longueur de siècle ne cessent de revendiquer leur terre. Cela dure cent, mille, deux mille ans. Et cela continue. Et cela continuera.
Les deux cousins brandissent leurs sources, les deux choisissent Dieu pour juge et la religion pour avocat. La Terre promise des Hébreux se trouvant être une Terre sainte pour l’islam et le christianisme, le jury, perplexe, n’arrive pas à délibérer.
Mais de la trame classique, le monde s’ennuie, l’auditoire se lasse. C’est l’histoire, assez ennuyeuse en fait, des revers de fortune. Un jour donc il y eut des malheureux (le malheur des Juifs s’appelle nazisme) qui firent d’autres malheureux (le malheur des Palestiniens s’appelle sionisme), si bien qu’après l’Holocauste juif, il y eut l’Holocauste palestinien. L’on vit des massacres de femmes et d’enfants, stocks de chair liquidée, stocks de tiers-monde et de seconde qualité ; l’on vit des villages arabes entièrement rasés, et toute une population parquée dans les camps limitrophes, mise au compte des